La renaissance d'un lieu



Le jardin de la paix nous ouvre ses portes.

Ce grand jardin situé à la périphérie de la ville de Santiago de Chili a une histoire marquante. En effet, malgré sa végétation luxuriante, ses chemins pavés qui alternent avec des grands espaces verts et des monuments, ce lieu a un lourd passé.
Au début du XXéme siécle, ce jardin abritait une villa nommée la villa Grimaldi. Mais, de 1974 à 1978, elle a été transformée en centre clandestin de détention, de torture et d'extermination. Durant une partie de la dictature de Pinochet, des opposants à son régime, pour la plupart des communistes et membres du partie MIR (mouvement de la gauche révolutionnaire) y ont été amenés par la DINA (direccion de inteligencia nacional) pour y être interrogés et torturés. Ils sont rentrés mais n'en sont jamais ressortis.

Ce jardin comporte plusieurs vestiges et monuments commémoratifs des atrocités du passé.


A l'entrée de la villa, un cube d’acier incliné d'environ 3 metres de haut est à moitié enterré. En entrant dans ce cube sombre, on entend le bruit de la mer et on y trouve, sous une vitrine, des morceaux de rail ayant servi au lestage d'opposants dans l'ocean.













Un peu plus loin, un Ombú, arbre dont la signification est espérance, a servi ironiquement aux pendaisons d'opposants au régime.
Au fond de ce jardin, un monument trés poignant rend hommage aux victimes de cette barbarie et à leurs familles. Il se nomme le mur des noms sur lequel on lit la liste des victimes exécutées.
Plus loin, une roseraie redonne vie aux femmes disparues par des roses de toutes les couleurs.

En 1997, lors d'une commémoration, la porte principale d'entrée a été cadenacée pour que plus personne ne souffre.
Cette villa de l'enfer a donné place aujourdhui à ce fameux jardin de “la paix” qui de son nom et de son atmosphére fraiche et paisible, limite d'eden, prend une revanche sur le passé.

Ecrit par Alexis et Mahamadou

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