1er jour :
18h : Nous arrivons sur le lieu de
réunion, une petite clairière, où beaucoup de mapuches nous attendent. Une
cérémonie d’accueil se déroule. Nous échangeons une collation, des pignons, des
châtaignes et des fruits locaux, à l’intérieur d’une Ruka traditionnelle qui
est une maison composée d’une seule grande pièce dont la charpente et les murs
sont en bois et le toit en paille. La présidente de l’association fait un
discours puis une série de questions de la communauté mapuche sur nos
motivations s’en suit. Nous rencontrons notre hôte : Jacquelina, une dame de
petite taille, légèrement marquée par le temps, habillée de vêtements communs
contrairement à tous les préjugés que nous aurions pu avoir. A la fin de la
cérémonie, nous regagnons le bus qui nous dépose chez elle.
19h30 : Nous découvrons notre lieu
de vie pour les 3 prochains jours. Le terrain dispose de 3 maisons et beaucoup
d’animaux tels que des moutons, des cochons, des poules et plein d’autres. La première est
faite de bois et de tôle. Elle abrite le salon et la cuisine séparée par un
petit muret en plâtre, ainsi que deux chambres et la salle de bains. La seconde
maison est constituée des mêmes matériaux, celle-ci possède uniquement 2
chambres qui contiennent 2 lits chacune. La dernière est celle du Machi Vladimir,
le fils aîné de Jacquelina.
20h : Le diner nous est servi, ce
qui s’apparente pour nous à un petit déjeuner, il y a du thé, de la marmelade,
du miel, du beurre, du pain ; la
salade de tomates et le foie montre que c’est un diner qui nous est servi.
Pendant le dîner, les fils et la fille de Jacquelina arrivent ; nous les
aidons à ranger les courses.
21h : Nous allons nous coucher, car
la fatigue nous prend.
2eme
jour :
9h : Nous nous réveillons.
Jacqueline est déjà levée, elle fait ses tâches quotidiennes : couper du
bois, faire du pain, tout cela dans un décor gelé. Pendant le petit déjeuner,
ses enfants se réveillent puis nous entamons une longue discussion à propos des
différences de nos pays, de nos impressions depuis notre arrivée au Chili. Nous
avons du mal à communiquer car aucun de nous deux ne parlent espagnols,
heureusement Bernabé, un des fils de Jacquelina, arrive à la maison. Il est
traducteur espagnol-anglais, grâce à lui nous sommes soulagés car il est
désormais plus facile de parler avec la famille. Cet après-midi nous allons
travailler sur la dépendance de la famille.
12h30 : Une voiture vient nous
chercher car la famille n’en possède pas. C’est une française âgée qui est à son bord et qui nous dépose a
l’entrée d’un champ. Nous traversons le champ jusqu'à une clairière nommé
Fallen Stone, non loin d’une rivière. L’oncle de la famille nous y attend et
nous prenons place à bord de sa barque, nous rejoignons l’autre rive et
marchons quelques minutes jusqu’au terrain de la famille.
13h : Premièrement nous allons
chercher de l’eau dans la rivière avec Bernabé et Braulio, C’est le cadet de la
famille. Dans un second temps, avec Bernabé, nous allons sur une autre partie
de la rivière pour chercher du bois cependant le niveau de l’eau ayant
baissé, nous avons la mauvaise surprise
de ne pas trouver le moindre fagot de bois utilisable. Par la force des choses
nous sommes contraints de modifier nos plans.
14h : Nous prenons place à table où
une salade de tomates, une soupe traditionnelle ainsi que du bœuf nous
attendent.
15h : Nous nous attaquons au
renforcement d’une clôture particulièrement abimée par les vaches. Tout d’abord
nous déclouons, mesurons puis découpons les planches qui nous servirons à
l’élaboration du portail. Ensuite, après avoir calibré les planches, à l’aide
d’un marteau nous les clouons les unes aux autres de façon à créer deux portes
qui seront côte à côte. Enfin nous allons installer les portes aux clôtures.
17h : Apres avoir bien travaillé,
nous nous accordons du repos et explorons le terrain de la famille. Nous
découvrons de vielles bâtisses en ruines tels que des maisons inachevées ou un
puits désaffecté et profitons des pommiers pour manger 2-3 pommes chacun.
17h30 : L’heure est au départ. Nous
empruntons un chemin différent du premier, car nous n’avons plus la barque,
nous longeons donc une colline. Bernabé nous compte quelques récits à propos de
ce lieu, notamment le tragique accident en car de 7 footballeurs locaux ou bien
les pumas qui descendent de la colline en hiver à la recherche de proies, voir
même des serpents qui se regroupent en hiver sur la route pour se réchauffer.
Après ces histoires, nous attendons le bus durant environ une demi-heure au
pied de la montagne au bord d’une route.
19h : De retour à la maison, nous dinons,
au menu frites et poulet maison. Durant le repas, Bernabé nous apprend que le
lendemain nous irons cueillir des pignons avec nos camarades de classe.
21h : Nous allons nous coucher pour
être en forme le jour suivant.
3eme
jour :
9h : Nous nous levons et dans la
foulée nous assistons à une cérémonie dans la Ruka traditionnelle. Le Machi
Vladimir ainsi que sa mère Jacqueline président la cérémonie, celle-ci terminée
nous prenons le petit déjeuner.
11h : En compagnie de Braulio, nous
montons dans le car où nous attendent quelques camarades et des retrouvailles
chaleureuses. Dans le car nous nous arrêtons souvent pour récupérer le reste de
nos camarades.
12h : Nous arrivons à quelques pas
de la frontière argentino-chilienne. Nous entrons dans la forêt sacrée d’Araucaria
où nous attendent de nombreux pignons. Cette foret est sacrée, il est donc
interdit de crier. Elle est située sur une colline, les arbres y sont très
grands et très anciens, ils ont entre 500 et 1000 ans. Le décor est
extraordinaire, un volcan se dresse au dessus de nous. Nous grimpons sur une
colline et nous divisons en deux groupes, 3 heures de cueillette s’en suivent.
15h : Nous reprenons le car et nous
dirigeons sur une plage de sable volcanique pour pique-niquer. Les pains et les
fruits y sont en masse, les salades de tomates et de boulgour constituent le
plat principal. Il y a aussi les spécialités que chacun a apportées.
17h30 : Reprise du car vers les
familles d’accueil. Sur le chemin nous regardons descendre nos camarades les uns
après les autres. Au terme d’une bonne heure de route, vient notre tour.
19h : Nous nous douchons après une
journée riche en émotions. Nous dînons, les plats sont les mêmes que les jours
précédents.
22h : Nous rejoignons les bras de
Morphée.
4eme
Jour :
10h : Nous nous levons, prenons
notre petit déjeuner puis vaquons à nos occupations car rien de spécial ne nous
est proposé aujourd’hui.
14h : Nous déjeunons. Dans notre
assiette se trouvent des pommes de terre à la vapeur, des tomates et de la
viande de cheval.
15h : Vladimir et Braulio coupent
des troncs d’arbres à la tronçonneuse. Nous essayons à notre tour de couper le
bois. Braulio coupe ensuite les morceaux à la hache et nous les ramenons dans
la cabane à l’aide d’une brouette. Nous rentrons vite à la maison car la pluie
commence à tomber.
20h : Nous dinons. Jacquelina nous
a préparé du riz, du foie et de la saucisse. Comme d’habitude nous avons le
droit à du thé. Durant le repas, notre famille nous offre quelques
présents : des tolkapis, ce sont des bandeaux mapuches; et des plumes de
condor qui sont très difficiles à trouver et qui ont beaucoup de valeur pour
les mapuches. Nous discutons ensuite de notre départ puis allons nous coucher.
Ces 4 jours dans une famille mapuche,
nous ont apporté beaucoup émotionnellement
et culturellement. Nous sommes arrivés avec quelques a priori sur leurs us et
coutume mais notre vision de ce peuple a changé fondamentalement et nous en
sommes ressortis grandis.
Ecrit par Thomas et Axel
c'est agréable de voir que vous sortez grandis après avoir rencontré des gens qui vivent très différemment. ça a l'air tout bête, mais c'est un vrai plus qu'on ignore parfois. Vous avez des images de vos réalisations?
RépondreSupprimerMerci Thomas et Axel pour ce témoignage de votre quotidien dans cette famille mapuche; au plaisir de revoir votre classe et vos professeurs. Toutes mes félicitations pour la générosité de vos échanges et mes meilleurs vœux pour la suite, Leslie
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