Notre famille est composée de deux femmes : la
mère, Soudelia Ancarmil, âgée de 69 ans et sa fille, Nelsa Enjelica Ancarmil,
qui a 30 ans. Elles sont toutes les deux de nature très joyeuse et nous
accueillent chaleureusement. Elles vivent sur les hauteurs de la cordillère des
Andes, au milieu de la forêt sur un grand plateau montagneux.
En entrant dans la ferme, il y a un champ dans lequel
elles cultivent des légumes comme des
courges et des salades ainsi que des herbes aromatiques telles que de la
ciboulette et du persil. Juste derrière, se trouve un enclos à cochons et un
poulailler. Sur le même terrain, il y a leur grande maison rouge d’apparence
chaleureuse mais froide de par son isolation. Elle est composée d’un grand
salon en bois de style montagnard, une grande cuisine à l’ancienne avec un four
à bois et cinq chambres à l’étage comportant deux lits chacune.
Soudelia est une femme mapuche mère de six enfants (un
garçon et cinq filles). Actuellement, elle vit seule avec sa fille Nelsa Enjelica
car tous les autres ont désertés le cocon familial suite à leurs mariages. Les
filles vivent à Santiago et le garçon à Pucon. C’est grâce à leurs aides
financières qu’elle a pu terminer sa maison. Elle est veuve depuis six ans, son
mari étant décédé à cause d’un problème au cerveau. Durant la journée, elle
s’occupe de la ferme et le soir se détend en tricotant devant la télévision.
Malgré le fait qu’elle soit mapuche, elle est de confession chrétienne.
Sa cuisine fait pâlir toutes les envies. Sa nourriture
est basée sur les aliments qu’elle cultive à la ferme. La viande, pour la
plupart du temps du mouton, et les légumes variés proviennent tout deux du
jardin. Ils servent à préparer des plats comme la « casuela », soupe composée
de carottes, pommes de terre et de la viande qui baigne dans son jus. Les repas
sont préparés rapidement par Soudelia trois à quatre fois par jour. Ils se
terminent souvent par du thé ou du café accompagné de pain, de beurre et de miel.
Durant trois jours, nos activités consistaient pour
la plupart du temps à l’entretien du champ et du jardin. Nous avons dû arracher
les pissenlits à mains nues par zéro degré de température, les mains limites en
sang. Puis, défricher le champ toujours à mains nues, déplacer de la terre et
du fumier à l’aide de la brouette à travers la ferme sans oublier la coupe du
bois pour le chauffage. En bref, le travail d’une ferme au quotidien.
Ecrit par alexis et Mahamadou
Leur famille est composée
de trois personnes. Luis a 30 ans, les cheveux bruns, plutôt grand pour un
mapuche. C’est celui qui s’occupe de ramener les bêtes dans l’enclos et de couper
du bois pour la cheminée. Carole, sa femme est une grande bosseuse. Elle a
22ans, elle s’occupe de la cuisine et du potager. Puis il y a Luna, 2 ans, leur
fille qui aime bien jouer avec nous. Elle rigole tout le temps et fait beaucoup
de caprices.
La maison est au pied
de la cordillère des Andes et fabriquée totalement en bois avec comme seule isolation
du polystyrène. Sans la cheminée, il y ferait extrêmement froid. Derrière la
maison, il y a un potager et une petite cabane.
La maison se compose d’un
salon avec une cuisine américaine qui semble plutôt vide, d’une salle de bain avec
une grande baignoire, des toilettes et un petit lavabo. Il y a quatre chambres
qui sont encore en travaux. Notre chambre a deux lits et deux tables de nuit
avec un tapis.
Quotidiennement, la famille mange une purée d’avocat avec un peu de citron,
des tomates avec quelques épices, de la purée de patate et des côtes de porc.
Cela est vraiment délicieux. Sinon matin et soir, ils mangent un petit déjeuner
composé de lait, de confiture de pommes, d’œufs brouillés et ils boivent du maté (boisson
mapuche fait d’herbes, d’eau chaude et avec un peu de sucre). Les beignets et
le pain sont faits à la main tous les soirs pour le lendemain.
Ici, les activités sont rudes. Dès le matin, il faut aller chercher du bois un peu plus haut dans la vallée pour chauffer la maison et cuisiner, sortir les moutons de l’enclos et les faire monter en haut de la colline pour qu’ils puissent se nourrir, puis remettre du bois dans la cheminée, préparer le déjeuner et le repas du soir. De plus, il faut s’occuper du potager : récolter des tomates, des courgettes, de la salade, retirer les mauvaises herbes et enfin, arroser les plantes. Il faut aussi s’occuper de Luna et faire le ménage. Tout cela demande beaucoup d’énergie et de patience. C’était vraiment épuisant.
Pour faire plus simple, vivre comme eux est totalement impossible pour nous car il y a beaucoup de choses différentes par rapport à notre mode de vie.
Ecrit par JC et Lionel
le fait d'entrer en relation comme vous faites avec des manières de vivre si différentes de vos habitudes: C'est enrichissant et cela nourrit aussi.
RépondreSupprimerBravo et Merci à Alexis, Mahamadou, JC et Lionel pour ces récits et félicitations à tous pour votre voyage et les échanges que vous avez généreusement initiés et enrichis, au grand plaisir de vous revoir, Leslie
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